Assoumani AZALI, un ignorant à la tête de l'Etat.
ASSOUMANI AZALI , un ignorant à la tête de l'État
J'ai vu, comme tout le monde, non sans être outré, celui qui fait office de président de l'Union des Comores, danser devant un peuple en colère, qui le hue et demande sa chute. J'ai vu, là aussi comme tout le monde, le même énergumène humilier à Anjouan, certains de ses amis, sinistres et autres vassaux. Deux événements, inélégants et révoltants, qui montrent, si besoin était, que le dictateur comorien n'est plus en possession de toutes ses facultés mentales. Quelques commentaires, s'agissant de son attitude à Mkazi, à destination de ceux de nos compatriotes qui peinent à voir la gravité de tels actes.
Dans une Nation digne de ce nom, en République, le peuple est sacré. Le peuple est celui- cela est vrai pour n'importe quelle civilisation digne de ce nom- qui fait ou défait les rois. En République, le peuple est le véritable patron; il est le seul à disposer de la souveraineté et à pouvoir la déléguer à des personnes dont la mission est de concourir à son bien-être.
Le peule, pour ainsi dire, a une dimension sacrée. La Chose Publique (Res publica en Latin) comme la Nation, toutes aussi sacrées, agissent par et pour le peuple. Cette sacralité du peuple a été chantée par les plus grands artistes, questionnée par les plus grands philosophes et décrite par les plus grands écrivains de cette terre. Ainsi, au XIXe siècle, G. Flaubert écrivait : « Qui meurt pour le peuple a vécu. » Dit autrement, la vie de celui qui œuvre contre les intérêts du peuple, n'a aucune once d'importance.
A Mkazi, ce vendredi 24 décembre, Assoumani Azali commit, sans le savoir, un acte d'une inimaginable gravité. Cela faisait plusieurs années, à l'usine, que Mhoma ne donnait plus satisfaction. Ses collègues comme ses supérieurs hiérarchiques, n'étaient là que pour réparer ses erreurs infinies et passer derrière lui pour exécuter les tâches censées être les siennes. Ce jour-là, le directeur de l'entreprise décida de manifester sa colère devant l'ouvrier dans l'espoir de le voir s'améliorer et changer de méthodes de travail. Devant les remontrances du chef, Mhoma se mit à danser comme pour le défier ou lui montrer son manque de considération pour ses sollicitations, sa colère légitime. A mon avis, Mhoma était remercié à la minute.
C'est exactement ce que fit Assoumani Azali. Comme Mhoma, il méprisa son patron-le peuple-par une honteuse danse alors que celui-ci lui manifestait, dans son droit le plus légitime, le plus fondamental, sa honte de l'avoir comme semblant de président. Ailleurs, dans d'autres cieux, un tel comportement aurait provoqué la chute du roi irresponsable. Parmi les motifs qui expliquent qu'un président soit déchu avant la fin de son mandat, bien sûr, il s'agit des pays démocratiques, figurent la haute trahison ou encore l'intelligence avec l'ennemi. Aux États-Unis, la procédure dite de l'impeachment, avait été lancée contre Richard Nixon, dans la cadre du Watergate, une affaire d'espionnage ; elle a abouti à la démission du président.
Parfois, lorsque le peuple est estimé à sa juste valeur, une démission peut intervenir pour moins encore. Début 2021, toujours aux USA, le porte-parole adjoint de la maison blanche, TJ Ducklo, proche du président Joe Biden, fut contraint à la démission pour avoir mal parlé à une journaliste. Après le départ de son ancien protégé, le président américain avait alors déclaré : « Si vous travaillez avec moi et que je vous entends traiter irrespectueusement un autre collègue, mal parler à quelqu'un je vous virerai sur le champ. Pas de "si", "et" ou "mais". Tout le monde doit être traité décemment et dignement. C'est ce qui a cruellement manqué ces quatre dernières années.» C'est dire à quel point, aucune offense faite au peuple ne peut être tolérée, surtout lorsqu'elle a été faite par une personne qui prétend présider à la destinée du pays ou qui est dépositaire, légitimement ou par la force, de l'autorité publique.
A la place d'Assoumani Azali je me poserais moult questions. Qu'est-ce que j'ai fait de si mal pour attiser tant de colères? Que faire pour répondre aux besoins de ce peuple sacré, en colère? A Mkazi, Assoumani Azali a prouvé, à ceux qui en doutaient encore, que les aspirations du peuple comorien étaient tout, sauf une préoccupation pour lui. Je crois que ce type, en plus d'être ridicule, a perdu le sens du bien et du mal.
Par sa risible danse, Assoumani Azali pensait, sans nul doute, s'en prendre au peuple pour lui prouver une certaine insouciance. Par ignorance, le farfelu a montré au monde entier qu'en plus d'être irresponsable, il était ignorant des fonctions qu'il a usurpées, de la valeur et de la force du peuple comorien. Le degré d'inculture d'Assoumani Azali est tel, qu'il devient un danger pour la République, les institutions et la réputation du pays, après s'être constitué en ennemi du vénérable peuple comorien . Pour préserver la vie des nôtres, pour recouvrer la dignité perdue de notre pays, pour l'amour de la patrie, la mort d'Assoumani Azali est une nécessité absolue et impérieuse.
Omar MIRALI